« Mon parcours professionnel s’est orienté très tôt vers une carrière hospitalo-universitaire à la fois guidé par une motivation personnelle et probablement par l’influence manifeste de facteurs familiaux (mon père professeur des universités).

Il est sans aucun doute notable dans notre spécialité que l’accomplissement professionnel et la prise en compte du patient psychiatrique trouvent leur aboutissement dans la qualité des soins institutionnels prodigués à l’hôpital. Ainsi, ma préférence s’est tournée vers ce choix de carrière hospitalière. Cette orientation s’est très vite enrichie d’une activité universitaire (diplômes – mémoires – articles périodiques – conférences – colloques et recherche biomédicale) dans le souci de promouvoir la transmission du savoir médical et le partage d’une expérience clinique.
Les différents enseignements et conférences inscrites sur mon Curriculum Vitae peuvent en témoigner.

Le diplôme de « psychiatrie légale » m’a permis de me former à la pratique expertale et c’est tout naturellement, afin de pouvoir mettre en pratique cet enseignement, que j’ai demandé mon inscription sur les différentes listes d’experts psychiatres du Département. Ainsi, dès l’année 2003 j’ai commencé une activité expertale régulière dans tous les domaines concernés par la Psychiatrie.

La Psychiatrie est une discipline médicale qui repose sur l’observation et l’écoute du malade. En psychiatrie, l’histoire du patient est un axe incontournable sur lequel s’appuie les éléments diagnostiques et la spécificité de la prise en charge de la maladie psychique procède de l’intersubjectivité de la relation patient-psychiatre.
Ainsi, les souffrances psychiques peuvent être engendrées par les facteurs socioculturels et familiaux.

La méthode clinique, telle que l’on enseignée Hippocrate, Galien, Avicenne, Freud et Piaget, consiste à examiner le malade dans son aspect, ses postures, ses gestes, ses difficultés ou ses habiletés motrices, écouter ses paroles et ses silences, le cours de ses idées, observer ses interactions avec le médecin ou le psychologue, et les réactions qu’il entraîne chez ces derniers. Elle consiste aussi à repérer dans l’environnement et dans l’histoire du malade ce qui a pu influer sur les troubles qu’il présente aujourd’hui. Les données recueillies lors de l’examen clinique servent de base à la réflexion du clinicien.

Cette spécificité médicale où la relation interhumaine est au premier plan met en exergue les capacités empathiques du médecin de l’âme.

La Psychiatrie est au carrefour des sciences humaines et questionne les concepts philosophiques, anthropologiques et ceux des sciences sociales. L’humain est classiquement un être biologique, psychologique et social, ce qui le différencie ou le particularise dans le monde du vivant. »

Docteur Philippe Xavier KHALIL

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